Portrait d’éditeur – Airvey Éditions (décembre 2025)
La Région Nouvelle-Aquitaine compte plus de 200 éditeurs, qui abordent des thématiques variées dans des catalogues exigeants. Plus de soixante d’entre eux ont choisi de former le collectif AENA (Association des Éditeurs de Nouvelle-Aquitaine), dont les libraires de LINA sont bien évidemment partenaires.
Le réseau LINA, partenaire des éditeurs de Nouvelle-Aquitaine, vous propose de (re)découvrir chaque mois un éditeur membre de l’AENA, sa ligne éditoriale, son catalogue, son équipe et son histoire le temps d’un portrait.
Ce mois-ci, partez à la rencontre des éditions Airvey.
Comment décririez-vous l’ADN / l’identité de votre maison d’édition, son histoire et ses valeurs ?
Une maison d’édition à taille humaine qui, depuis vingt ans, privilégie le contact direct, notamment lors des salons. Très attachée à l’image des régions où elle s’est implantée, elle reste fidèle à ses convictions et veille à réussir en respectant à la fois son équipe et son environnement.
Pourriez-vous nous parler du processus de découverte et de sélection des textes au sein de votre maison d’édition ? Que recherchez-vous chez un.e auteur.ice ou un manuscrit pour décider de sa publication ?
Nos auteur.e.s sont le plus souvent découvert.e.s lors de salons ou par le biais de notre messagerie. Le manuscrit doit présenter une qualité littéraire incontestable ou facilement perfectible. Nous attendons également une forte implication de l’auteur ou de l’autrice dans la communication autour de son ouvrage : dédicaces, salons, interviews…
Pourriez-vous nous parler d’une publication récente qui incarne particulièrement la vision éditoriale de votre maison d’édition ?
Qui vole un 9, polar de Claude Brongniart, a été sélectionné pour la richesse de sa recherche littéraire, notamment son vocabulaire, et pour l’exactitude des éléments construisant le récit. Il s’agit d’un auteur récent (son premier ouvrage a été publié en 2023, sur trois au total) qui, peu influencé par la littérature policière « classique », apporte un souffle nouveau à notre maison. Il explore des chemins peu fréquentés pour développer et finaliser ses intrigues. Nous privilégions l’originalité et fuyons la routine des recettes éculées, et Claude répond pleinement à cette exigence, devenue une marque de fabrique pour nous.
Pourriez-vous nous parler d’une collaboration récente entre votre maison d’édition et une librairie indépendante qui vous a particulièrement marqué.e ?
Je souhaite mettre en avant la librairie L’Alinéa de Bayonne, dont l’accueil est incomparable. Malheureusement, de nombreux autres libraires, ne nous connaissant pas, hésitent à engager des collaborations.
Face à l’évolution de la chaîne du livre vers une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, comment votre maison d’édition se positionne-t-elle et/ou que met-elle en place ?
Nous choisissons nos imprimeurs en fonction de leurs engagements environnementaux, en privilégiant notamment ceux labellisés « Imprim’vert », dont le cahier des charges garantit le respect optimal de la nature. Nous n’imprimons plus qu’en France, quel que soit le surcoût que cela implique, et nous le signalons en quatrième de couverture avec la mention « Airvey imprime en France ». Enfin, nous avons toujours évité le pilonnage des ouvrages, préférant placer les invendus dans des circuits alternatifs de seconde vie, quitte à y consacrer temps et ressources.
Quels sont les projets de votre maison d’édition, comment voyez-vous l’évolution de sa proposition ?
Il y a quatre à cinq ans, nous avons décidé d’orienter davantage notre catalogue vers le genre policier, que nous exploitions auparavant de manière modérée. La qualité constante de nos publications nous permet de progresser régulièrement vers le succès. Cependant, nous avons réduit notre production annuelle ces trois dernières années, passant de 9–12 titres à 5–7, en privilégiant la qualité avant tout.
