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Portrait d’éditeur – Le Festin Éditions

Portrait d’éditeur – Éditions Le Festin (octobre 2021)

La Région Nouvelle-Aquitaine compte près de 200 éditeurs, qui abordent des thématiques variées dans des catalogues exigeants. Cinquante d’entre eux ont choisi de former le collectif AENA (Association des Éditeurs de Nouvelle-Aquitaine), dont les libraires de LINA sont bien évidemment partenaires.

Le réseau LINA, partenaire des éditeurs de Nouvelle-Aquitaine, vous propose de (re)découvrir chaque mois un éditeur membre de l’AENA, sa ligne éditoriale, son catalogue, son équipe et son histoire le temps d’un portrait.

Ce mois-ci, partez à la rencontre des éditions Le Festin.

Pouvez-vous nous présenter votre maison d’édition, son histoire, son catalogue, sa ligne éditoriale ?

La maison d’édition Le Festin est née, en 1989, d’une revue, ce qui n’est pas très habituel. D’autant que la revue, trimestrielle, se donnait pour périmètre d’intervention la région Aquitaine (soit 5 départements à l’époque), avec l’objectif de faire découvrir à celles et ceux qui habitent ces territoires leurs patrimoines culturels, dans lesquels ils vivent en permanence, sans toujours bien les connaître.

 

À l’époque, les Journées du Patrimoine étaient sur leur lancée et la notion de « patrimoine » se chargeait encore d’une patine assez conservatrice. Le Festin s’est inscrit dans cette démarche de démocratiser la connaissance des biens culturels, hérités des générations précédentes (on dit « heritage » en anglais pour dire « patrimoine »), notamment en faisant appel à des chercheurs, historiens, historiens de l’art, tout en vulgarisant leurs propos pour s’adresser au plus grand nombre possible. Le souci constant accordé aux images, à la mise en page et à la fabrication répond de la même préoccupation. Enfin, revue de proximité avec les territoires, Le Festin se devait d’être présent dans tous les points de vente possibles. C’est pourquoi, d’entrée de jeu, nous nous sommes occupés directement des ventes, d’abord auprès des libraires, puis des marchands de journaux.

 

C’est ce principe actif de démocratisation culturelle qui fonctionne toujours, mis au service d’un éventail de publications presse (environ 4 hors-série de la revue par an en plus du trimestriel) et livres.

 

Un des tout premiers livres publiés en 1992 a été La Lumière du Sud-Ouest, d’après Roland Barthes, pour lequel 5 écrivains et 5 photographes refaisaient le trajet familier de l’écrivain de Paris à Urt, en Pays basque. Cet ouvrage est révélateur de la démarche du Festin : le texte, les images sont des véhicules pour mieux comprendre et connaître nos territoires. Faire connaître pour inciter au déplacement (de même qu’inversement le déplacement suscite un désir de connaissances). Nous appliquons ce « principe éditorial » pour des ouvrages « savants », comme des monographies d’architecture, d’urbanisme, des catalogues Beaux-Arts, etc., de même que quand nous publions de la littérature, que ce soit des textes patrimoniaux (Joseph de Pesquidoux, Jean Balde, François Mauriac, René Maran…) ou des créations, à l’instar de Serge Sanchez descendant la rivière Charente, Serge Airoldi avec l’Adour, Chantal Detcherry et l’estuaire de la Gironde.
Le Festin publie une trentaine d’ouvrages par an environ, presse et livre confondus, désormais sur toute la Nouvelle-Aquitaine, notamment grâce à la nouvelle formule de la revue initiée au printemps 2020, dans un esprit « mook » plus dynamique.

Comment travaillez-vous avec les librairies indépendantes ?

Le Festin s’auto-diffuse sur toute la France, basé à Bordeaux, nous travaillons en étroite collaboration commerciale avec les librairies indépendantes de Nouvelle-Aquitaine.
Notre fonds et nos nouveautés sont présentés chaque trimestre sur rendez-vous ou par téléphone pour assurer un suivi minutieux de notre présence sur les étagères des librairies.

 

Certaines publications ont fait l’objet de rencontres littéraires comme cela a été le cas lors de la parution de Le livre de raison de Malagar de François Mauriac en 2020.
Nous remercions particulièrement La librairie de Corinne, Madison et la librairie Georges qui ont su organiser autour de ce livre de belles rencontres en présence du préfacier et qui ont su défendre cette publication inédite.
Nous avons hâte de présenter la réédition de Le cœur serré de René Maran, un titre qui devrait susciter l’intérêt des libraires et des lecteurs pour (re)découvrir un écrivain reconnu en 1921 en obtenant le prix Goncourt pour Batouala.

Parlez-nous de votre actualité

Un nouveau titre de la collection « Visages du Patrimoine » du service de l’Inventaire consacré au patrimoine de Bidart, un hors-série ABC de Bordeaux, un numéro spécial du Festin consacré à la gastronomie en Nouvelle-Aquitaine, un récit bordelais de René Maran (Prix Goncourt 1921 pour Batouala), Le Cœur serré (préfacé par Agathe Corre-Rivière), un ouvrage sur les Maisons de Gironde avec le CAUE33…